Plus de peur que de mal. L’hippopotame en fuite en Afrique du Sud a été retrouvé cette semaine, dans une station d’épuration dans la région du Cap. Le jeune mammifère mâle devait être transféré dans un parc naturel, selon la municipalité. Il était parvenu à s’échapper de sa réserve après qu’une partie de la barrière qui marquait la porte d’entrée ait été volée.

L’animal était passé à plusieurs reprises entre les mailles du filet. Durant plusieurs semaines, il avait élu domicile dans le lac d’une banlieue de la ville. Et c’est de manière naturelle qu’il déambulait sur les routes et jardins de cette banlieue avant de s’exiler vers le réservoir de la station d’épuration où il a été retrouvé. L’hippopotame a eu le flair pour se diriger vers les endroits abondants en eaux et en végétation luxuriante. L’idéal pour les hippopotames de la ville en mal de liberté.

Un animal dangereux

Ce que redoutaient le plus les responsables de la réserve était que l’animal en fuite s’en prenne à un citoyen. L’hippopotame, qui se déplace plus vite que l’homme, est réputé pour un être un animal dangereux. D’ailleurs, il a fallu 90 minutes pour capturer le fuyard.

Tout est bien qui finit bien, l’animal a été envoyé dans un parc naturel privé, situé à quelques 380 kilomètres à l’est du Cap.

Un fait rarissime. Un hippopotame a chargé un homme de soixante ans dans le quartier Gambour, situé dans la localité de Djogdong. La victime, Kiti Tchiouna, rentrait d’une soirée de visite chez un ami, lorsque le drame s’est produit. C’était aux alentours de 22 heures, selon la presse camerounaise. Pendant son retour, l’homme s’est retrouvé nez-à-nez avec un invité surprise. Un hippopotame affamé, qui traînait dans le coin, situé près d’un champ de mil. C’est alors que le pachyderme, probablement surpris lui aussi par cette présence, a chargé Kiti Tchiouna, et le mord à plusieurs reprises. Ce sont les cris de la victime qui ont fini par réveiller les voisins. Mais malgré leur intervention, le sexagénaire décédera quelques instants plus tard.

Djongdong menacée par les hippopotames

Les habitants de la ville de Djongdong sont devenus la proie de ces hippopotames souvent affamés. La sécheresse du lit du lac, l’appauvrissement de l’herbe, sont entre autres facteurs qui poussent les bêtes à aller s’approvisionner dans les marigots du coin et autres endroits susceptibles de leur offrir de quoi à manger, jusqu’à s’approcher des lieux d’habitations. Ces derniers temps, la présence de trois hippopotames a été signalée, séjournant régulièrement dans une localité voisine, à Djongdong, Kaskao. Quant au pachyderme coupable de la mort de Kiti, père de neuf enfants, il a été abattu par les services des forêts et de la faune. Une sorte de trophée exhibée au vue de la population, ce que dénoncent les services de protection des animaux.