•  

    L’excision enfin interdite au Nigeria

     

    C’est un geste fort que vient de réaliser le président du Nigeria Goodluck Jonathan en signant l’interdiction des mutilations génitales dans le pays. Il s’agit d’un pas de plus vers l’égalité hommes/femmes qui donnera, on l'espère, le bon exemple à d'autres pays où l'excision est toujours pratiquée.

     Avant de terminer son mandat le 29 mai prochain, le président du Nigeria Goodluck Jonathan a choisi d’abolir l’excision du pays, une mutilation qui toucherait actuellement plus de 130 millions de femmes et fillettes en Afrique et au Moyen-Orient, selon l’ONG britannique 28 Too Many.

     

    Il s'agit d' "une avancée extrêmement importante" selon le gouvernement nigérian, dont la nouvelle loi mise en place depuis le 5 mai dernier prévoit également une pénalisation des hommes qui abandonneraient femmes et enfants sans leur apporter un soutien financier.

     

    Un acte qui traduit une avancée sur le chemin vers l’égalité hommes-femmes qui donnera peut-être l’exemple à d’autres pays dans lesquels la mutilation génitale demeure fréquente, voir systématique. Car le Nigéria est loin d’être le pays le plus touché par ce type de pratiques barbares. En Egypte, en Somalie ou encore en Guinée, les femmes seraient plus de 90% (contre 25% environ au Nigéria) à subir l’excision selon un rapport de l’UNICEF datant de 2014.

     

    Mais au-delà des lois mises en place, ce sont les mentalités et les croyances qu’il convient de faire évoluer selon Tanya Barron, responsable de l’organisation Plan-UK qui lutte contre les mutilations génitales. "Il est encourageant de voir le Nigeria voter cette loi. Mais l'expérience nous montre que c'est seulement en changeant les attitudes - et non juste les lois - que nous en finirons avec les mutilations génitales féminines."

    Par Camille Moreau
     
     

     


    1 commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    3 commentaires
  •  

    Ouattara Watts

     

    L'artiste ivoirien Ouattara Watts expose jusqu'au 5 mai à Paris. L'occasion de revenir sur l'œuvre de celui qui fréquenta le génie de l'art contemporain Basquiat à la fin de sa vie.

    "Celui qui a côtoyé Basquiat"... Dans le petit milieu de l'art ivoirien, Ouattara Watts est une légende : il est l'artiste que le génie avant-gardiste a adoubé, lui achetant une toile et l'entraînant dans son sillage à New York, peu avant sa mort en 1988. Mais au-delà de sa rencontre avec Basquiat qui l'a profondément marqué, Ouattara Watts est surtout un plasticien qui interroge sa relation au monde.

    Convaincu qu'"être artiste, c'est être le gardien du cosmos", celui qui a été initié par son grand-père guérisseur originaire de Korhogo aime brouiller les pistes et entretient volontiers le mystère. Multipliant les codes et les symboles, entremêlant les matières (bois, peinture, tissus, éléments naturels...) en fonction de ce qu'il chine dans les brocantes du monde entier, l'Ivoirien construit des tableaux-sculptures.

     

    Ouattara Watts

     

    Ouattara Watts

     

    Ouattara Watts

     

    Ouattara Watts

     

    Ouattara Watts

     

    Ouattara Watts


    1 commentaire
  •  

    Abidjan fête les 50 ans du cinéma ivoirien

     

    50 ans du cinéma ivoirien

    Bal poussière », détail de l’affiche du film de Henri Dupar, sorti en 1988

     

    Un demi-siècle de long ou courts métrages de Timité Bassori à Philippe Lacôte en passant par Désiré Ecaré ou Henri Duparc… Autant de réalisateurs dont les œuvres sont projetées cette semaine et jusqu'à samedi 28 mars dans la salle rénovée de l'Institut français à Abidjan. Projections et rencontres avec des réalisateurs ou des techniciens du 7e art ivoirien.

    Dans la salle de l'Institut français à Abidjan se trouvent des amoureux du septième art pour assister à la première master class avec le réalisateur de Run, Philippe Lacôte. Cette semaine, les cinéphiles profitent de l'expérience des professionnels de la pellicule 35 mm ou du cinéma numérique. Il y a 27 ans, au moment de la sortie de Bal poussière, Philippe Lacôte aurait sans doute aimé pouvoir échanger de la sorte avec son ainé Henri Duparc....

    « Il y a une séquence avec Hanni Tchelley où elle va dans un bar dancing qui a été tourné dans mon quartier. C’était la première fois que je voyais un tournage. C’est quelque chose qui m’a marqué », confie le réalisateur qui avait été présent dans la sélection officielle du Festival de Cannes en 2014.

    L'humour pour mieux faire passer les messages

    Dans le cinéma ivoirien qu'il soit d'hier ou d'aujourd'hui il y a une narration, une façon de traiter des sujets graves ou légers qui n'appartient qu'à la Côte d’Ivoire vous affirmeront les cinéphiles africains.  « Ses premiers films comme Abusuan (1972), raconte Henriette Duparc, l'épouse d'Henri Duparc, ont été vraiment caractéristiques pour les changements dans la société puisque Abusuan a traité le problème de l’exode rural, un sujet plus ou moins grave, mais avec Bal poussière il a abordé une nouvelle technique, c’était l’humour. Il s’est dit : pour parler de la société, de ses travers et ses changements, c’est avec l’humour qu’il pourrait mieux passer les messages. »

    Des messages que les Abidjanais pourront saisir au gré des projections qui se poursuivent jusqu’à samedi soir pour ces cinquante bougies du cinéma ivoirien. 
     

    ►  Pour info : ce jeudi 26 mars sont projetés trois films à l'Institut Français d'Abidjan dont La Jumelle de Diaby Lanciné et Concerto pour un exil de Désiré Ecaré. A signaler également une rétrospective Henri Duparc à la Villa Kaïdin de Cocody Riviera avec ce soir Une couleur café.

     Publié le 26-03-2015
     

    50 ans du cinéma ivoirien


    3 commentaires
  •  

     

     


    1 commentaire