• Les singes sacrés sont en train de disparaître

     

    Les singes sacrés sont en train de disparaître

     

    Cote d'Ivoire / Site touristique de Soko : Les singes sacrés sont en train de disparaître

     

    Situé à 7 km de Bondoukou et à 3 km de Sampa (Ghana), le village Soko abrite une population de singes sacrés qui sortaient de la forêt environnante pour prendre pied au sein des habitants. Attraction des touristes et des populations ivoiriennes depuis des lustres, véritable fierté nationale, ces macaques se sont de plus en plus éloignés des hommes aujourd’hui. Au détour d’un reportage dans la région du Gontougo, nous sommes allés nous enquérir des nouvelles.

    «Y a-t-il encore des singes dans le village de Soko ?», interrogeons des habitants à notre arrivée dans la ville de Bondoukou. «Il n’y en a plus ! Pendant la crise postélectorale, les gens les ont tous tués et mangés !», lâche un instituteur résidant dans le village de Soko et qui était présent à Bondoukou ce jour-là, pour faire des emplettes. Cette déclaration fouette notre esprit critique et nous décidons de nous rendre à Soko. Après avoir déboursé la somme de cinq cents (500) francs CFA, nous nous retrouvons dans le village. A la lisière de Soko, des bruits épars fusent du feuillage et quelques hurlements dans les arbres renseignent aussitôt sur la présence des maîtres de céans. Ces singes, le regard effarouché, observent ou contrôlent tout ce qui bouge sur la voie couverte de latérite, qui donne accès au village de Soko. Selon un villageois, ils étaient jadis nombreux à venir vous rencontrer. Parfois, ces singes venaient jusqu’à vous arracher des mains des friandises ou même des miches de pains et de la banane douce. Ces singes sacrés pouvaient par mégarde vous ‘’piquer’’ votre sac à main et disparaître dans la nature. Aussi, venaient-ils jusqu’au village pour partager des repas avec leurs ‘’parents’’, relate toujours notre interlocuteur. Aujourd’hui, dit-il, les singes sacrés se font de moins en moins visibles. Ils craignent pour leur vie, précise-t-il. Perchés sur les arbres, ils n’osent plus descendre. Ils sont de plus en plus méfiants. Les différentes espiègleries qui les faisaient venir aux touristes ou aux habitants ne fonctionnent presque plus. «Depuis la crise postélectorale, les gens sont venus dans notre village pour tirer des coups de feu. Certains sont allés jusqu’à tuer quelques uns d’entre eux pour les manger. Il ne faut pas oublier aussi que des chasseurs viennent chasser dans nos forêts et profitent de l’occasion pour les tuer et les proposer comme gibiers sur les marchés de la région», a confié Eric S. Ouattara, habitant de Soko. Si les singes se tiennent à équidistance des hommes de nos jours, les populations toisent l’un des plus grands ennemis de ces plantigrades : le braconnage. Face à l’extinction de ces singes sacrés, les habitants de Soko se disent inquiets car c’est leur histoire, leur culture et leurs dogmes ancestraux qui sont foulés aux pieds par des quidams.

     

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 28 Juin 2013 à 10:08

    Sa finira que dans les temps futurs,l'homme mangera le sable,puisqu'il refuse de voir la réalité.

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