• LES RAYURES DU ZEBRE

     

    LES RAYURES DU ZEBRE

     

    CRITIQUE

    Benoît Poelvoorde en mimile maquignon du foot moderne.

    Se creuser les méninges pour trouver trace d’un bon film qui utilise l’univers du football comme toile de fond se révèle un exercice plutôt aride et déprimant. A part quelques objets britanniques et le Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud, qui commence à sentir un peu la poussière, les exemples ne se bousculent pas. Sur ce terrain vierge ou pas loin, le débarquement de Benoît Poelvoorde en agent free-lance écumant la Côte-d’Ivoire à la recherche de la perle rare constituait une promesse encourageante. Le résultat, signé par une vieille connaissance du comédien, Benoît Mariage (Les convoyeurs attendent, Cowboy), reste pourtant au milieu du gué, jouant une partition attendue de leçon de vie sur un mode quasi documentaire, tout en misant à peu près tout sur le génie - comique et dramatique - de Poelvoorde dans un registre désormais très balisé. Car, ce n’est une surprise pour personne, le Belge fait le mimile comme personne. Hargneux, vulgaire et raisonnablement raciste, le José qu’il incarne correspond assez bien à l’idée qu’on peut se faire, même en ne connaissant rien au football, d’un type qui exerce le métier de maquignon à la lisière du négrier moderne.

    La première partie du film est ainsi un enchaînement de situations sans doute très proches de la réalité de ce monde merveilleux. Avec ses mauvaises manières, José fait son petit tyran postcolonial au milieu de ces joueurs noirs prêts à tout pour rejoindre les terrains enneigés de Belgique et, accessoirement, nourrir une bonne partie de leur famille. Au passage, le malotru n’oublie pas de profiter grassement de l’escapade africaine pour s’offrir hôtel de luxe, restos chics et jolies filles qu’il traite comme des putes.

    On voit venir d’un peu loin le spectre de la repentance prévisible du personnage quand José tombe sur un prodige des bidonvilles. Le môme, pas si gamin que ça, finit par atterrir chez les Zèbres de Charleroi, authentique club au maillot rayé noir et blanc et dont la mascotte est, ironiquement, l’animal d’Afrique. Mais, bien entendu, tout se passe mal, de manière d’abord tragicomique puis, dans la préparation à la morale de l’affaire, carrément dans un registre mélodramatique qui ne s’imposait pas dans ces proportions.

    Bruno ICHER
     
     
     
     
     

     


  • Commentaires

    2
    Mardi 11 Février 2014 à 09:20

    Gros bisous du mardi enfin avec du grand soleil ouf

    ton amie Mado

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    1
    Lundi 10 Février 2014 à 07:09

    Bof heureusement c'est un film et vraiment j'espère bien que ça ne se passe pas réellement comme ça

    enfin quoi on peut rire tout de même pour moi un peu navrant de rire sur le

    malheur d'un pays et surtout de leurs habitants (enfin c'est du cinéma)

    Gros bisous du lundi ton amie Mado

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